Les racines du duché
Autrefois, le duché de Nèvremont était une terre austère mais prospère, située aux confins du Coerthas, non loin du Val du Crépuscule. Niché dans des vallées escarpées et bordé de forêts aujourd’hui disparues, il vivait à l’ombre d’Ishgard, entre commerce, artisanat et une modeste force militaire chargée de veiller sur ses frontières.
L’Âge de la Ruine
L’ère du Grand Givre fut un cataclysme pour Nèvremont. Lorsque le climat se déchaîna et que les terres s’ensevelirent sous la neige et la glace, la région fut abandonnée à son sort. Sans les ressources ni le soutien des grandes maisons d’Ishgard, le duché déclina brutalement. Les routes commerciales furent coupées, les cultures disparurent et, peu à peu, la population se réduisit à une poignée de survivants, dispersés en hameaux isolés, se battant contre le froid, la faim et les pillards.
L’Exil et la Lutte pour la Survie
Refusant de disparaître, la noblesse de Nèvremont fit un choix radical : abandonner temporairement ses terres natales pour assurer sa survie. Avec leurs derniers fidèles, les dirigeants du duché cherchèrent refuge ailleurs, squattant des terres désolées, s’implantant là où ils le pouvaient, le temps de se reconstruire. Ce furent des années d’errance et d’adaptation, où le duché devint un peuple de rescapés, contraints de marchander, de s’intégrer et d’apprendre à vivre loin de leurs terres natales.
La Renaissance Précautionneuse
Aujourd’hui, Nèvremont n’est plus qu’une ombre de son ancien éclat, mais il n’a pas disparu. Peu à peu, ses descendants, portés par le pragmatisme et l’ambition, tentent de rebâtir une existence, exploitant ce qui peut encore l’être. Le duché s’accroche à quelques bastions de fortune, dispersés entre les zones oubliées du Coerthas et des terres plus hospitalières. S’ouvrant au monde, il cherche désormais alliances et opportunités, prêt à collaborer avec ceux qui pourraient lui offrir une chance de survivre et, peut-être un jour, de revendiquer à nouveau ses terres gelées.
Les Maisons de Nèvremont : Vestiges et Reconquête
Chacune des grandes maisons, autrefois seigneuries établies sur leurs propres terres, a dû s’adapter à la nouvelle réalité. Désormais, elles ne règnent plus sur des fiefs prospères mais sur des fragments de territoires et des communautés dispersées. Plutôt que de se battre pour restaurer un système féodal classique, elles fonctionnent de manière plus pragmatique, se soutenant mutuellement dans l’objectif commun de relever le duché.
Un Système Plus Souple
Ces maisons n’exercent plus un pouvoir absolu sur des terres, mais plutôt une influence sur des secteurs clés du duché. Elles recrutent largement, non plus uniquement parmi les familles nobles, mais aussi parmi les orphelins, les réfugiés et les talents étrangers qui partagent leur vision. Le pragmatisme l’emporte sur la tradition : Nèvremont ne peut pas se permettre d’être fermé au monde.
Malgré les tensions et les ambitions individuelles, les maisons restent unies par une nécessité commune : éviter l’extinction. Plus que jamais, elles sont le cœur du duché, non plus comme des baronnies classiques, mais comme des forces de survie et de reconstruction.