L'Arboretum de Saint Mocianne - Archonte Niniri Niri
Une expédition perdue dans des profondeurs verdoyantes
Il est communément admis que la sagesse des Sharlayens n'a d’égale que leur insatiable soif de connaissance. Ces érudits, d’un dévouement sans égal, ne se contentent pas des études abstraites de l’étherologie et de la philosophie, mais se lancent également dans des disciplines plus ancrées dans la réalité tangible, telle que la botanique. C’est dans cette quête du savoir qu’ils établirent l’Arboretum de Saint Mocianne, un sanctuaire où la flore des régions les plus reculées de ce monde pouvait être cultivée et étudiée avec une minutie extrême. Ce lieu, à son apogée, représentait un centre névralgique du savoir botanique, produisant de nouvelles variétés de végétaux, de techniques agricoles novatrices et de remèdes puissants, tout en menant des recherches sur les créatures qui entretiennent des relations symbiotiques avec les plantes. Cependant, depuis l’exode des Sharlayens, cet édifice de savoir est tombé dans l’oubli, envahi par une nature sauvage et indomptée.
Saint Mocianne et l’Écho du Sacrifice
Saint Mocianne, l’une des figures religieuses les plus vénérées d’Eorzea, incarne la vertu de la bienveillance divine. À une époque où les alchimistes détenant le monopole des remèdes vendaient leurs potions à des prix exorbitants, elle se distingua par son sens de l’empathie incommensurable. Formée à l’art de l’herboristerie par sa grand-mère, elle confectionnait secrètement des couronnes de fleurs, qu’elle distribuait aux malades dans l’ombre, loin des regards des autorités. Sa générosité, animée par un désir sincère de soulager les souffrances, la mena à être élevée au rang de sainte sous l’égide de Menphina, déesse de l’amour et des lunes.
Le Voyage à Travers les Biomes de l’Arboretum
De l’étude des marais de la Telmatologie, où les eaux stagnantes et les plantes aquatiques vivent en parfaite symbiose, nous progressons vers les sentiers boisés de la Silvologie, l’étude des forêts et des bois. Là, nous rencontrons des arbres aux troncs gracieux et élancés, ainsi que de majestueux palmiers s’élevant dans le ciel. Puis, notre périple nous conduit à la Limonologie, l’étude des eaux douces. Un grand étang artificiel, drapé de nénuphars qui flottent doucement à la surface, se dévoile devant nos yeux, parsemé de plantes aquatiques variées, témoignant de l’ingéniosité des Sharlayens.
Là où l’eau se fait art et science, nous pénétrons dans le domaine de la Zymologie, l’étude de la fermentation. Une plateforme flottante, encadrée de parterres de fleurs et ornée de cristaux bleu-vert, semble inviter l’esprit alchimique à se manifester dans cet espace sacré. Toutefois, la créature qui y réside fait frémir, une abomination qui semble avoir troqué la fermentation contre une décomposition de nature répugnante.
Finalement, après avoir traversé les salles envahies de cire et de miel des Salles de l’Ambre, nous nous enfonçons dans les racines profondes des arbres de l’Arboretum, dans un sanctuaire caché et négligé, où les structures de pierre, rongées par les racines, témoignent des recherches intensives menées autrefois.
Les Créatures Étranges de l’Arboretum
Les créatures qui peuplent cet endroit ne sont pas moins fascinantes. Les Biloko, êtres primordiaux faits de vignes et de racines, semblent être des esprits dénués de conscience, des vestiges d’un monde ancien qui serait lié aux mystères de Meracydia. Simples en apparence, mais empreintes d’une force ancestrale, elles hantent l’Arboretum comme des âmes errantes, perdues dans l’immensité des arbres.
Dans les cieux, les Narbrooi, créatures spectrales de brume, captivent leurs proies dans un tourbillon de racines et d’air, un phénomène surnaturel évoquant les légendes des brumes papouasiennes. Et parmi les plus redoutables de toutes, les grizzlis parasités, des mélias fléties carnivores qui contrôlent les bêtes en les infectant et en les asphyxiant, se dressent comme les témoins d’un monde où la nature elle-même semble se retourner contre ceux qui l’ont étudiée.
Le Chêne Royal, majestueux et impérieux, semble descendre d’une lignée d’arbres sacrés, ses racines profondément ancrées dans le sol, son histoire et sa noblesse oubliées des temps anciens.
Les Trésors Oubliés de l’Arboretum
Au cœur de l’Arboretum, des armures usées et oubliées gisent, vestiges des explorateurs disparus — pirates ou chasseurs de trésors malheureux qui se sont aventurés dans ces lieux de verdure. Ces ensembles d’armure, bien que dénués de toute influence sharlayenne, portent les traces de voleurs et d’aventuriers, un témoignage de l’existence d’un monde où le savoir et le danger se côtoyaient sans cesse.
La Salle de la Dernière Cène
Enfin, nous atteignons le centre de la ruche, la Salle de la Dernière Cène, un lieu entouré de symboles ésotériques, de la coquille nautilus, emblème de Thaliak, dieu du savoir. Cette salle, ornée d’une décoration des plus exquises, fait écho à la spirale logarithmique – ce phénomène qui se manifeste dans l’ensemble de l’univers, de la structure des galaxies à la forme des feuilles. Elle semble représenter l’ordre caché et la beauté du monde, tout en soulignant la nature prédatrice des créatures qui y résident. La lumière tamisée, la cire recouvrant chaque surface et le miel qui suinte des murs, créent une atmosphère étrange, une menace douce mais inéluctable, comme un piège invisible prêt à se refermer.
Ainsi se dresse l’Arboretum, autrefois sanctuaire du savoir, désormais envahi par les ténèbres de la nature sauvage. Un lieu où la science et le danger se sont fusionnés, où chaque recoin semble abriter secrets et mystères, attendant d’être découverts par ceux qui osent pénétrer dans ses profondeurs oubliées.
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